Preservation des rivieres



Preservation des rivieres

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Notre département, avec ses quelques 1 500 km de cours d’eau répertoriés, est un petit paradis pour les pêcheurs de tous horizons. Depuis les sources en montagne jusqu’aux embouchures en Méditerranée, nos cours d’eau nous offrent de belles possibilités de pêche, avec de surcroît une diversité piscicole importante (29 espèces de poissons différentes).

Mais beaucoup trop souvent, la nature semble avoir repris du terrain et nombre de cours d’eau sont aujourd’hui devenus difficilement accessibles et s’appauvrissent. En fait, ce recouvrement excessif, constitué de broussailles, d’arbres morts et de végétation luxuriante, transforme chaque cours d’eau en un « parcours du combattant », où l’exercice de la pêche devient compliqué, voire quasiment impossible.

Dans son élaboration 2003-2006, le plan de gestion piscicole et halieutique a mis en évidence la densité des formations végétales, le long de l’ensemble des cours d’eau et insisté sur la nécessité d’un entretien régulier pour maintenir et restaurer certains paramètres morphologiques, biologiques ou piscicoles.

Cette ripisylve, qui souffre du manque d’entretien par les propriétaires riverains, par sa végétation luxuriante, étouffe complètement l’écosystème et nuit au bon fonctionnement écologique des milieux aquatiques. Cet effet d’étouffement et d’assombrissement du milieu aquatique est particulièrement visible sur nos petits cours d’eau.

La prise en compte de la directive cadre européenne sur l’eau devrait se traduire par des interventions qui devront tendre vers le bon état écologique des cours d’eau.

Pour redonner vie à nos cours d’eau et améliorer les exigences de la faune piscicole, mais aussi pour éviter les risques d’embâcle et améliorer la qualité environnementale de nos vallées, l’entretien des berges est indispensable et doit s’intégrer dans un dispositif bien plus vaste qui dépasse les seuls pêcheurs.

Quoi qu’il en soit, la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et chacune des 29 Associations Agréées veulent aller plus loin et essaient d’intervenir, tous les ans, sur 29 km de berges, avec l’accord des propriétaires riverains et le soutien des élus locaux.
Pour 60%, le coût des interventions sera assuré par les pêcheurs, le Conseil Général et la Région complétant le financement.

Néanmoins, l’exécution de ce projet marque le pas entre le champ de la mise en concurrence des entreprises, le respect des statuts des Associations d’insertion et les capacités d’une entreprise d’insertion.

En espérant que tout cela se débloquera et que ces opérations d’entretien seront perceptibles et surtout qu’elles s’organiseront régulièrement et de façon plus importante,

Bonne pêche à tous.