Secheresse et crues



Secheresse et crues

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Le département des Pyrénées orientales a connu en quelques mois des évènements climatiques extrêmes.
D’abord les fortes précipitations d’un printemps pluvieux et froid, qui c’est prolongé jusqu’à la fin juillet avec des orages violents, souvent accompagnés de grêle.
Ensuite durant l’été et jusqu’à ces jours derniers de novembre, la sécheresse et la chaleur ont frappé.
Ces situations ont eu un effet important sur le régime des cours d’eau, le remplissage des plans d’eau de montagne et sur la faune aquatique.
Les crues, si elles restent raisonnables touchent peu les poissons et régénèrent les fonds.
Lorsque qu’elles sont violentes en revanche elles dévastent l’habitat et le plus souvent colmatent les caches. Elles peuvent également détruire les zones de frayères. Pour cette campagne automnale 2013 et sur les cours d’eau, les truites fario commençaient à coloniser ces précieuses frayères, nécessaire à leur reproduction.
On peu penser qu’avec l’intensité modeste des précipitations, que les dégâts seront mineurs, voire que les coups d’eau auront surtout nettoyé les lits de graviers et amélioreront à moyen terme l’incubation des œufs.
Bien évidemment la réussite complète reposera sur une période qui aura besoin de calme jusqu’au début du printemps. Le temps nécessaire aux alevins de résorber la vésicule viteline et de quitter les nids de graviers.
Alors que l’abondance de la ressource en eau semblait nous mettre à l’abri, durant l’été, l’impact de la sécheresse et les conséquences de certains prélèvements, ont conduit progressivement de nombreux cours d’eau à supporter des baisses de niveau conséquentes et d’autres à subir des étiages sévères.
Reste que dès que le débit d’eau se réduit, la température de l’eau augmente et le taux d’oxygène dissous, indispensable à la vie des poissons diminue.
Avec de faibles volumes d’eau, la dilution des effluents devient moins efficace. En outre avec de faibles débits, les poissons se réfugient dans des trous d’eau et deviennent des proies faciles pour leurs prédateurs connus.
 
Au travers d’une année comme 2013 et sans parler des effets des changements climatiques, on peut mesurer la variabilité des conditions naturelles de notre département.
L’eau y joue un rôle capital. Elle est associée à une nature sauvage, à des écosystèmes sensibles et représente une ressource essentielle et fragile.
 
Bonne lecture à toutes et tous !