Piscines sauvages
Chaque année durant la période estivale, les gardes pêche et les bénévoles des Associations de Pêches locales (AAPPMA) s'efforcent à sensibiliser les baigneurs présents sur les abords des rivières.
Ces derniers réalisent souvent de petits barrages dans le cours d’eau afin de former de petites piscines sauvages pour se rafraichir tout en s’amusant. Ceci a un réel impact sur la santé du milieu aquatique.
En effet, ils segmentent le cours d'eau, empêchent la libre circulation des poissons dans le lit de la rivière et cela d'autant plus au moment de leur reproduction. Dans ces retenues, l'eau a tendance à stagner et la température augmente rapidement, pouvant ainsi engendrer la mort des poissons emprisonnés (quelques degrés supplémentaires suffisent pour faire mourir un poisson). A cela, nous pouvons ajouter les dérangements causés auprès des espèces d'invertébrés aquatiques qui vivent sous les cailloux.
Réaliser ces aménagements vous expose à une verbalisation.
Fabriquer de petits barrages, même à la main, doivent faire l'objet selon la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques d'une déclaration associée à une note d'incidence sur les milieux aquatiques ou d'une demande d'autorisation associée à une étude d'impact auprès des services compétents en matière de Police de Eau. Cette démarche est proportionnée à l'ampleur de l'aménagement selon la nomenclature associée à cette loi.
Véritables sentinelles de nos rivières, les pêcheurs sont très souvent à l'origine de la signalisation d'une source de pollution et des dégradations diverses de l'environnement. Afin de sensibiliser le maximum de personnes, nous vous invitons à relayer cette information le plus largement possible auprès de votre entourage. Cette année, des visuels ont été apposés par les Associations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique aux abords des lieux de baignades sauvages pour informer les citoyens.
Pêche66