Entretien des berges
Le département des Pyrénées Orientales avec plus de 1500 km de cours d’eau répertoriés, est un petit paradis pour les pêcheurs de tous horizons.
Depuis leur source en montagne, jusqu’à l’embouchure en Méditerranée nos cours d’eau offrent de belles possibilités de pêche, avec de surcroît une diversité piscicole importante (29 espèces de poissons différentes).
Malheureusement bien trop souvent la végétation a repris du terrain et nombre de cours d’eau et leurs rives sont aujourd’hui devenus peu accessibles et s’appauvrissent. En fait ce recouvrement excessif, constitué de broussailles, d’arbres morts, de végétation luxuriante, transforme chaque cours d’eau en « un parcours du combattant » où l’exercice de la pêche devient parfois compliqué, voire quasiment impossible.
Cette situation a également pour inconvénient de contrarier le bon écoulement des eaux, de participer au colmatage des fonds, et de priver les cours d’eau de la lumière nécessaire à leur bon fonctionnement. En un mot elle amoindrie la vie piscicole.
Quelques collectivités locales comme les Contrats de Rivière du Sègre et du Tech, essaient de se substituer aux propriétaires riverains « défaillants ». Avant de pouvoir intervenir elles rencontrent trois difficultés majeures, le droit de propriété, le coût financier, le fait d’investir des fonds publics pour pallier l’absence d’entretien des propriétaires privés et donc les procédures juridiques.
A son niveau la Fédération départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique, en collaboration avec ses 28 Associations Agréées et avec l’accord des propriétaires riverains a lancé depuis 2007 un programme pour l’entretien annuel de 28 km de berges.
Les moyens financiers des pêcheurs, à hauteur de 60 %, sont complétés par 40 % d’aides du conseil général et du conseil régional.
Comme tous les ans, sur la première catégorie piscicole et avant que les truites n’engagent la ponte, quelques bénévoles courageux renouvelleront leur campagne d’entretien des berges, une façon encore de donner l’exemple.
La saison automnale étant propice au nettoyage des berges et à toute initiative destinée à redonner vie aux cours d’eau, on peut espérer que les pêcheurs seront nombreux à se mobiliser.
PÊCHE 66