la gestion de l'eau
Dés le mois de mars notre département a bénéficié de précipitations abondantes qui ont assuré des débits soutenus dans l’ensemble des cours d’eau et contribué au remplissage des plans d’eau et des retenues.
Cette situation favorable, c’est prolongée jusqu’à la fin juillet avec des orages en montagne et des températures anormalement basses.
Mais après un mois d’août chaud et sec, notre département subit une sécheresse exceptionnelle.
Actuellement, la végétation naturelle est asphyxiée et de nombreux arbres semblent se dessécher et perdent leurs feuilles prématurément. Les lacs de montagne affichent des niveaux particulièrement bas avec des tributaires quasiment asséchés.
Les cours d’eau dans leur ensemble ne sont plus alimentés que par de très faibles débits, mais pendant ce temps les prélèvements continuent.
Sur la Têt et l’Agly, une gestion quantitative adaptée de la ressource depuis les barrages a permis de trouver un équilibre entre les besoins pour l’agriculture et ceux du milieu aquatique et ainsi traverser l’été sans difficultés.
Toutefois il convient de prendre conscience que derrière une façade « d’abondance », peuvent se poser des difficultés de pénurie localisée.
C’est le cas lorsque certains usages des eaux par des prélèvements pas toujours nécessaires, voir abusifs, réduisent l’écoulement naturel de l’eau et portent préjudice au potentiel écologique de nos rivières. Quelques heures suffisent pour anéantir le potentiel et nourrir les regrets.
Pour les pêcheurs et les gestionnaires de la pêche ce genre de situation a des conséquences.
D’une part la réduction voire la disparition des habitats favorables aux poissons et aux macro invertébrés aquatiques provoque immédiatement et durablement la dégradation des conditions favorables à la vie aquatique.
D’autre part la nécessité de tirer la sonnette d’alarme et de rappeler que les cours d’eau ne sont pas de simples canaux destinés à véhiculer de l’eau, mais des milieux complexes et vivants.
Reste que la présence de certains aménagements, qui prolongent l’écoulement de l’eau, peuvent à la fois favoriser la colonisation de la rivière par les poissons et ensuite mettre en péril ceux qui ne trouvent pas refuge dans des fosses profondes.
C’est le cas lorsque le déstockage, depuis le plan d’eau du barrage sur l’Agly, va progressivement se ralentir et conjugué aux infiltrations dans le kart provoqueront les assecs « habituels » à partir d’Estagel dès les premiers jours de novembre.
En concertation avec les services du conseil général, sensibles à cette problématique, la Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique propose ses services
Cette situation nécessite des efforts de surveillance et de sauvegarde des poissons avec l’accord de l’administration préfectorale pour effectuer une pêche électrique.
Pour y parvenir, la solidarité entre pêcheurs est essentielle pour tenter de récupérer un maximum de poissons. Merci d’avance aux bénévoles qui souhaiteront donner un coup de main.