La reproduction des truites
La réussite de la ponte des truites repose sur une période qui s’échelonne de l’automne au début du printemps.
Dans la pratique la reproduction des truites comprends deux grandes étapes, d’abord il y a la ponte et ensuite l’incubation des œufs sous les graviers.
Dans le but de s’assurer que tout ce passe bien la Fédération de la Pêche et de protection du Milieu Aquatique, sous la houlette de son Directeur Technique organise tous les ans une campagne d’observations.
D’abord cela commence par les opérations de recensement des frayères à truites, dès la mi octobre pour les lacs de montagne et de novembre à décembre pour les cours d’eau.
Cet effort est destiné à acquérir une meilleure connaissance du fonctionnement des rivières et de la vie des truites. Il nécessite, depuis la berge, le repérage discret et le recensement des géniteurs sur les frayéres, une à deux fois par semaine.
Les données sont recueillies dans des fiches de terrain standardisées, stockées et analysées.
Un travail de prospection de plus grande envergure a été entrepris depuis 2009.
Bien entendu en poursuivant et en amplifiant le travail sur les tributaires des lacs du massif du Carlit avec les bénévoles de l’Association Agrées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de Font Romeu.
Mais aussi sur les propriétés de l’ONF sur les massifs des Camporells et du Madres, où les agents de l’Office spécialement formés travaillent en relation avec les agents de la Fédération.
Partout ailleurs la mobilisation des bénévoles, administrateurs des Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique, gardes pêche particuliers ou simples pêcheurs reste très utile.
Les sites de frayères et les « nids » seront recensés, observés et photographiés.
Ensuite la survie des œufs enfouis sous les graviers pendant deux ou trois mois va dépendre de leur approvisionnement en oxygène. C’est un édifice fragile.
Le colmatage des graviers par des feuilles et du sable, peut bloquer la circulation de l’eau et prive les œufs d’oxygène.
Bien entendu d’autres risques peuvent survenir. Une baisse du niveau d’eau peut provoquer l’assec de la frayére ou à l’inverse une crue violente qui déplacerait les graviers détruirait les œufs.
Après l’éclosion les alevins encombrés de leur vésicule vitelline, restent sous les graviers. Ils sont particulièrement vulnérables jusqu'à ce qu’ils quittent les frayéres.
La aussi l’observation, là ou elle est possible, présente un intérêt pour essayer d’apprécier la densité des alevins.
Même si plus tard d’autres phénomènes peuvent contrarier la survie d’une partie des alevins l’ensemble des données récoltées permet de peaufiner les mesures de gestion et de déboucher sur des mesures spécifiques de type « patrimonial » si la reproduction des truites est vérifiée.
D’avance merci à tous ceux qui contribuent annuellement à ce recensement et en particulier aux bénévoles pour leur collaboration active et pour l’intérêt qu’ils portent à la gestion piscicole des populations de truites.
Bonne lecture à tous !
Pêche66